mercredi 17 février 2010

J'ai le syndrome de la page blanche, j'ai tant de chose à lui dire, tant de choses à lui cracher mais les mots ne s'en vont pas.
Je cherche à le murmurer, à le crier mais ma langue reste paralysée, comme ligotée, semée de milles et une épines qui la parsèment, la crèvent et la lacèrent. Je tente de les écrire mais mes doigts sont frigorifiés, complètement glacés, à chaque tentative la peau se fissure dans un bruit effroyable, mes os se réduisent en miette dans une mélodie angoissante mais mes oreilles ne les entendent pas, tympan explosé, les bruits essayent d'infiltrer ma tête, poussent, découpent, transpercent et je sens ce liquide pourpre qui parsème ma peau blanche comme un champs de coquelicots morts sous un épais tapis de neige.
J'essaye d'ordonner à mon cerveau de réagir mais il s'est stoppé net il y a longtemps déjà, me laissant seule face à l'angoisse, je ne comprend pas, je ne comprend plus, comment ai-je pu en arriver là ?
Même les miroirs vomissent ton image et ma bouche régurgite dans ce bénitier vidé, je rend les mots, les sentiments et les maux dans un affreux déluge acide, mes yeux se ferment sur des larmes froides qui viennent s'exploser sur mes joues d'une pâleur cadavérique. Je me bouge tant bien que mal comme un cadavre que les charogne ronge, mon cœur se resserre dans l'étau métallique et un liquide gluant et sombre en ressort pour le couvrir entièrement, la noirceur du mal ma agrippé les pieds et s'étend à présent sur tout mon corps rentre par ma bouche, se créer un chemin dans mes veines, ces filaments de noirceur étreignent mon faible corps pour en prendre possession. C'est avec désespoir que je constate que je n'ai plus de moyen de m'exprimer car mon corps refuse d'hurler. Et la nuit je nourris de noirs desseins, et quand la lune se recouvrent laissant ma tête et mon corps dans l'abysse de la solitude je remarque la tableau de ma vie qui s'écrit sur le plafond, attaché au sommiers je tente de me libérer, de crier mais j'en suis incapable alors je regarde mon passé s'étaler lugubrement au dessus de mes yeux laissant place à une cascade de sang froids, épais comme rester la trop longtemps, alors mes larmes tentent de laver ce corps un peu trop rougis formant de petites rivière sur mon visage terrorisé.
C'en est plus que mon âme vendu au diable puisse en supporter et mes paupière se referment sur mes pupilles rétracté par la peur pour stopper mon cœur bouffé à sang par les vers des sentiments et laisser là mon cadavre inerte qui ne respira plus jamais. Les noirs filaments se retirent lentement comme un dernier hommage à la guerre trop longtemps menée, lèchent mes jambes dans un bruissement satiné, libère mes veinent avec un dernier accord entre eux et la douce mélodie d'une vie passé s'élève, les douces notes des violons accompagne le dernier sursaut de ma peau.

H2SO4.

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